Ce mardi 29 juillet 2025, le Président du Réseau des Onusiens Congolais, ROC en sigle, monsieur Pierrot DAIE MUTOMBE, a, dans une lettre ouverte, proposé au Chef de l'État Félix Tshisekedi 11 actes fondateurs pour une paix irréversible dans les Grands Lacs. Fort de son expérience avérée dans le système des Nations Unies, acquise au fil des années, Pierrot DAIE MUTOMBE appelle le Président de la République à prendre des décisions fortes, à la hauteur des espoirs du peuple congolais et du regard de la communauté internationale. Car, estime-t-il, l’heure n’est plus aux hésitations.
Dans sa correspondance au Chef de l’État, le Président du ROC note que la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Accord de Washington du 27 juin 2025 et la Déclaration de Doha forment désormais une architecture claire, cohérente et solide pour mettre un terme à la tragédie de l’Est de notre pays. Ce triptyque historique, écrit Pierrot DAIE MUTOMBE, “vous place, Excellence, au cœur d’un basculement régional que l’Histoire ne pourra réécrire. D’autant plus que vous incarnez aujourd’hui la conscience morale et politique de la renaissance de l’Afrique centrale”.
Dans cette perspective, le Président du Réseau des Onusiens Congolais déballe 11 actes fondateurs, qu’il estime très appropriés et mieux indiqués, que le Chef de l’État Félix Tshisekedi doit mettre en branle pour une paix irréversible dans les Grands Lacs. Il s’agit de :
1. Déclaration présidentielle d’alignement des instruments de paix
Adresser à la Nation et à la communauté internationale
une déclaration solennelle actant l’articulation stratégique entre la Résolution 2773, l’Accord de Washington et la Déclaration de Doha comme fondement irréversible de la politique régionale de la RDC.
2. Création d’un Comité de Vérité et de Garanties Sécuritaires
Mettre en place un comité conjoint RDC, Rwanda, ONU
chargé de faire la lumière sur les causes profondes des
conflits, de piloter le DDR (Désarmement, Démobilisation, Réintégration), et de garantir les engagements sécuritaires mutuels ou, mieux, reformer la CEPGL.
3. Adoption d’une Charte de Réconciliation Régionale
Élaborer une charte politique et morale engageant les deux États à promouvoir la réconciliation des peuples, la protection des minorités, la libre circulation encadrée et la co-souveraineté sur les zones frontalières sensibles.
4. Ancrage constitutionnel du processus de paix
Soumettre une révision constitutionnelle ou loi organique consacrant la RDC comme État moteur de paix régionale, pour garantir la continuité de la dynamique 2773 au-delà des alternances politiques.
5. Lancement du Fonds National pour la Paix et la Reconstruction de l’Est
Créer un fonds souverain, financé par l’État, les partenaires bilatéraux (notamment les États-Unis), les organisations internationales et le secteur privé, pour reconstruire les infrastructures, raviver la cohésion sociale et relancer l’économie de l’Est.
6. Nomination d’un Haut Représentant Présidentiel pour la Paix
Désigner une personnalité de référence, avec de larges prérogatives, pour conduire et coordonner au nom du Président la mise en œuvre politique, diplomatique et institutionnelle du processus 2773 et enclencher les mesures défensives de sécurité nationale et régionale BURUNDI/FARDC.
7. Organisation d’un Forum interprovincial pour la Paix et la Réconciliation
Tenir à Goma ou Bukavu une grande rencontre inclusive regroupant chefs coutumiers, autorités locales, diaspora, ex-combattants, partenaires extérieurs et forces vives pour refonder le pacte communautaire dans l’Est.
8. Création de l’Académie nationale de prévention des conflits
Fonder une institution publique de haut niveau dédiée à la formation de diplomates, militaires, journalistes et leaders communautaires aux outils modernes de transformation pacifique des conflits ou, mieux, reformer le CHESD, Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense.
9. Instauration d’une Journée nationale de la Paix et d’un mémorial GENOCOST interactif
Décréter le 27 juin, date de l’Accord de Washington, comme journée officielle dédiée à la réconciliation et à l’éducation à la paix dans toutes les écoles de la République car le GENOCOST, en mémoire des victimes, est déjà commémoré le 02 août. Intégrer des actions au site GENOCOST de Kinshasa, pour alimenter les noms, adresses, … des victimes en ligne ou physiquement car, malheureusement, la liste des victimes continue de s’accroitre.
10. Signature conjointe de l’Accord final RDC/Rwanda
Sous l’égide des Nations Unies et des États garants, procéder à la signature officielle d’un accord bilatéral de normalisation politique, diplomatique et militaire entre la RDC et le Rwanda, scellant le processus 2773.
11. Message à la jeunesse et à la Jeunesse des Grands Lacs
Adresser un message fort à la jeunesse et à la Jeunesse des Grands Lacs, leur confiant la responsabilité historique et symbolique de préserver, défendre et faire fructifier cette paix.
Ces actes, insiste Pierrot DAIE MUTOMBE, ne sont pas de simples mesures administratives. Ils portent une charge symbolique, politique et historique profonde. Ils inscrivent votre nom dans la durée, non comme un Chef d’État de passage, mais comme l’architecte de l’irréversible.
Pour la matérialisation de ces 11 actes, le Président du ROC rassure le Chef de l’État, qu’il n’est pas seul. Le ROC est à ses côtés, sans bruit mais avec constance, en mettant à sa disposition son expertise, ses réseaux et sa loyauté envers la République.
Pierrot DAIE MUTOMBE conclut sa lettre ouverte en rappelant au Président de la République Félix Tshisekedi qu’il a aujourd’hui une opportunité sans précédent d’écrire la dernière page de la guerre et la première d’une RDC réconciliée, forte, debout. Peu ont reçu une telle mission. Ne la laissez pas s’échapper !
La Rédaction 7 - +243815024838
