La Cour constitutionnelle s’est penchée ce lundi 8 janvier sur les recours déposés après la proclamation le 31 décembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats provisoires de la présidentielle qui s’est tenue à partir du 20 décembre. Ces résultats donnent le Chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, vainqueur.
La Cour n’a réceptionné que deux recours, l’un émane d’un citoyen congolais et l’autre d’un des candidats malheureux, Théodore Ngoy.
Selon les chiffres de la CENI, le Président sortant, Félix Tshisekedi, remporte la victoire avec 73,34% des suffrages.
Le recours de Théodore Ngoy, arrivé dernier de la présidentielle avec 0,02% des voix vise l’annulation du scrutin. Théodore Ngoy met en avant des irrégularités.
Les autres candidats à cette élection n’ont pas saisi la haute cour. Plusieurs opposants ont mis en avant le manque de confiance envers l’institution judiciaire qu’ils estiment, de par sa composition, partiale. Néanmoins, ils réclament eux aussi l’annulation de tous les scrutins.
Au cours de l’audience, le Procureur général près la Cour constitutionnelle a demandé aux juges de déclarer la requête de Théodore Ngoy recevable, mais non fondée faute de preuves.
Dans son avis, le Procureur général estime que le candidat numéro 17 à l’élection présidentielle du 20 décembre dernier n’a apporté aucune preuve sur les différentes irrégularités. Il a développé trois moyens de fond pour attaquer la requête, au motif que l’absence des PV de dépouillement de vote met la Cour en difficulté de changer l’ordre d’arrivée à l’élection présidentielle.
Par conséquent, le Procureur général près la Cour constitutionnelle a demandé aux juges de déclarer définitivement, Félix Tshisekedi Président de la République démocratique du Congo, pour avoir obtenu la majorité des suffrages exprimés.
L’affaire est prise en délibéré. La Cour constitutionnelle a jusqu’au 12 janvier prochain pour rendre son arrêt.
Par ailleurs, notons que près d’une semaine après avoir proclamé les résultats provisoires de la Présidentielle, la CENI planche toujours sur les résultats des trois autres scrutins simultanés : législatives nationales, provinciales et les municipales partielles. Ce week-end, elle a annoncé avoir annulé les résultats de deux circonscriptions et l’annulation des suffrages obtenus par 82 candidats aux législatives nationales, provinciales, mais aussi aux communales partielles. Une situation à laquelle les Kinois réagissent avec un sentiment à la fois de joie et de colère. Plusieurs d’entre eux demandent à la Justice de se saisir de ces cas pour que les auteurs des magouilles et des tripatouillages soient sévèrement sanctionnés conformément aux lois de la République.
La Rédaction 7
Aucun commentaire