Laurent Gbagbo candidat. L’ancien président de Côte d’Ivoire, inéligible, a accepté, samedi 9 mars, de conduire le parti qu’il a fondé pour l’élection présidentielle de 2025, a déclaré à Reuters son porte-parole Katinan Koné, à l’issue d’une réunion du comité central du parti.
Laurent Gbagbo, président de 2000 à 2011, a lancé son Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) en 2021 après son acquittement pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI) et son retour après une décennie passée à l’étranger.
L’ex-président de la Côte d’Ivoire (2000-2011) est pourtant inéligible.
Gracié, mais pas amnistié
Il a été acquitté en 2019 par la CPI, basée aux Pays-Bas, des accusations liées à son rôle dans une guerre civile déclenchée par son refus de reconnaître sa défaite lors d’une élection.
Laurent Gbagbo a perdu le contrôle du parti qu’il avait fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), au profit d’un ancien allié alors qu’il était en détention provisoire emprisonné aux Pays-Bas.
Il a été gracié en 2022 par l’actuel président Alassane Ouattara, mais pas amnistié.
Si la grâce permet au condamné de ne pas devoir purger sa peine, elle ne l’annule pas contrairement à l’amnistie. Et une personne condamnée ne peut pas se présenter à une élection.
Le scrutin devrait avoir lieu en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara, qui a été réélu en 2020, n’a pas encore dit s’il se représenterait.
Le PPA-CI dit prévoir un “congrès extraordinaire pour la désignation formelle” de Laurent Gbagbo comme candidat et annonce que la “priorité” du parti est “désormais accordée à l’élection présidentielle et aux autres échéances électorales de 2025”.
La condamnation prononcée en 2018 avait entraîné la déchéance des droits civiques et politiques de l’ex-président et donc sa radiation des listes électorales.
Il n’avait pas pu voter aux dernières élections municipales et régionales en septembre, lors desquelles son parti n’avait pas réussi à s’imposer et dont il avait contesté les résultats.
Un autre candidat possible est Tidjane Thiam, ancien directeur général de la banque suisse Crédit Suisse, qui est devenu en décembre président du PDCI, l’un des principaux partis d’opposition de Côte d’Ivoire, bien que le parti n’ait pas encore officiellement désigné son candidat.
La Rédaction 7 avec France 24
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