RDC : À partir de lundi 29 avril, le Président Félix Tshisekedi effectuera une visite officielle en France
Le Chef de l’État Félix Tshisekedi est attendu à Paris les lundi 29 et mardi 30 avril. Une visite officielle de deux jours en France avec au programme une cérémonie aux Invalides, des rencontres avec les autorités politiques à l’Élysée, à l’Assemblée nationale et au Sénat, et un forum économique avant une rencontre avec la diaspora congolaise. Il s’agit de la première visite officielle de Félix Tshisekedi en France.
Le président de la RDC est déjà venu à Paris, dans la cadre d’une visite de travail en 2019 ou lors de grandes réunions ou de grands événements internationaux, mais jamais en visite officielle, le niveau d’accueil situé juste avant la visite d’État. Pour ces deux jours, lundi et mardi, il s’agit de « rendre la pareille » après le voyage du président français, à Kinshasa, en mars 2023, dans le cadre d’une tournée en Afrique centrale. « On va continuer sur les points laissés en chantier après le passage d’Emmanuel Macron en RDC », précise-t-on à Kinshasa.
Une visite préparée depuis plusieurs semaines
Plusieurs ministres congolais, notamment celui des Finances, ou des Affaires étrangères, ont été en amont en France pour poser les bases de ce voyage qui s’articule autour de grands axes : la diplomatie et l’économie.
Plaidoyer pour l’est du pays
La diplomatie sera au cœur de plusieurs temps forts de ce voyage. Lundi, le Président congolais devra s’entretenir avec des députés et des sénateurs français aux sièges des deux chambres. Et mardi matin, c’est à l’Élysée qu’il rencontre son homologue français. « Il continuera son travail de plaidoyer pour l’est du pays », insiste un proche de la présidence.
La situation sécuritaire sera au cœur de ces deux séquences et surtout le conflit dans la province du Nord-Kivu qui oppose les forces armées congolaises et leurs alliés au groupe armé du M23 soutenu par l’armée rwandaise. En effet, « cette visite rentre dans le cadre du renforcement de la relation privilégiée entre la RDC et la France basée sur la Francophonie dont la RDC est le plus grand pays de locuteurs, explique Tina Salama. La porte-parole de la présidence congolaise ajoute qu’il sera donc aussi question du règlement de la crise dans la région des Grands Lacs. La France étant le membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies qui a la responsabilité de proposer les résolutions et déclarations relatives à la situation en RDC.
Séduire les petites et moyennes entreprises
Le volet économique prend la forme d’une table ronde organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef). En mars 2023, à Kinshasa, le président Macron était accompagné de plusieurs opérateurs économiques, un premier forum, celui de Kinshasa avait eu lieu, des contacts avaient été pris. Il s’agit désormais de transformer l’essai.
Des responsables d’entreprises congolaises, mais aussi d’agences de l’État, sont déjà présents à Paris pour porter un message : « C’est le moment d’investir en RDC ». Plusieurs domaines potentiels : l’agriculture avec 4 millions d’hectares de terres arables, l’énergie avec 100 000 mégawatts annuels, mais aussi un marché énorme de 100 millions d’habitants, le plus grand marché de l’espace francophone.
D’autant plus que la France a du retard. Selon les chiffres de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi), seules 43 entreprises françaises ont été agréées à son niveau entre 2003 et 2022. « Mais la France a un défaut, confie un patron congolais. Elle pense d’abord à ses grands groupes alors que la RDC, c’est une opportunité surtout pour les PME-PMI. Ce sont les entreprises qui créent le plus d’emplois, de valeurs et qui occupent l’espace de manière plus cohérente ».
La Rédaction7 avec RFI
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