La commémoration le vendredi 2 août à Kisangani du 2e anniversaire du Génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST) a été marquée par des témoignages des personnes qui ont perdu des êtres chers, mais aussi des membres de leurs corps et des opportunités, à la suite de différentes guerres.
Ces témoignages poignants de quelques victimes venues, outre de la ville de Kisangani, du Nord et Sud-Kivu ainsi que du Kongo-Central, ont été suivis par le public et les autorités présents à la cérémonie. Parmi ces victimes totalement dévastées dans leur âme et leur chair, il y a notamment le ministre d’État à la Justice Constant Mutamba.
“Je suis un rescapé et victime des guerres de Kisangani (1, 3,6 jours) . Ces différentes tragédies rwando-ougandaises ont déchiré mon enfance et ont planté en moi des souvenirs révoltants traduisant la méchanceté de KAGAME et de MUSEVENI. La commémoration du GENOCOST renforce encore ma conviction à lutter, aux côtés du Chef de l’Etat Son Excellence Félix Tshisekedi, contre l’agression barbare et cruelle du régime de Kigali. Des mécanismes juridiques et judiciaires sont déjà activés pour rendre aux congolais leur dignité”, a déclaré Constant Mutamba.
Il était difficile de retenir ses larmes en suivant ces témoignages inédits.
Mamie Utshudi a perdu sept membres de sa famille au 1er jour de la guerre de six jours à Kisangani.
Toto Folo, elle, est amputée de ses deux jambes à la suite d’une bombe larguée sur leur maison.
« J’avais 9 ans, élève en 3ème année primaire, lorsque les armées ougandaise et rwandaise se sont affrontées à Kisangani. C’est ce jour-là qu’une bombe a saccagé notre maison et j’ai perdu mes deux jambes. Je souffre à cause des inconnus. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? », s’interroge-t-elle.
Une autre victime du Nord-Kivu a effectué plusieurs centaines de Km, fuyant les soldats rwandais avant finalement de perdre quatre de ses enfants après qu’une bombe soit tombée sur sa tente.
« Une bombe est tombée sur ma tente. J’ai perdu quatre de mes enfants : trois filles et un garçon. Je voudrais que l’Etat congolais puisse tenir compte de tout ça et nous ramener la paix. Je n’ai plus de force. Je vis grâce à mes frères. J’ai tout perdu », témoigne-t-il alors que des larmes ne cessaient de couler de ses yeux.
Quant à la victime venue du Sud-Kivu, elle a perdu ses parents avant de tomber victime de viols commis par 27 soldats rwandais, au Nord-Kivu.
« Je me suis retrouvée en face de 24 hommes armés, tous Rwandais. Ils m’ont violé un à un. J’ai eu l’aide de quelqu’un qui était véhiculé. Il m’a amené dans un hôpital à Bweremana. Là encore, j’ai rencontré des hommes armés. Trois m’ont violée », se rappelle-t-elle.
Le dernier témoignage a été donné par la victime venue du Kongo-Central. Elle a déclaré avoir récupéré partiellement sa santé. Toutefois, elle poursuit les soins à Kinshasa grâce au FONAREV.
Le GENOCOST est une journée dédiée aux victimes des guerres imposées à la RDC par le Rwanda et l’Ouganda. Une journée commémorative pour dire “plus jamais ça” et pour interpeller en même temps la communauté internationale afin que d’innombrables crimes contre l’humanité perpétrés en République Démocratique du Congo par les régimes de Kigali et de Kampala ne restent pas impunis et que leurs auteurs soient sévèrement sanctionnés.
La Rédaction7
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