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RDC : Le Conseil de sécurité autorise la MONUSCO à soutenir la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC

  • août 7, 2024
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RDC : Le Conseil de sécurité autorise la MONUSCO à soutenir la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC
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Ce mercredi 07 août, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité de ses 15 membres une résolution (S/RES/2746 (2024)), présentée par la France et la Sierra Leone, autorisant la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à soutenir la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe dans ce pays (SAMIRDC), laquelle opère dans l’est de la RDC depuis décembre 2023.

Le texte a été salué par les membres, pour qui il contribuera à maintenir la paix dans la sous-région. Aux termes de cette résolution, la MONUSCO devrait renforcer la coordination, l’échange d’informations et l’assistance technique avec la SAMIRDC, et lui permettre de faire appel aux moyens logistiques et aux capacités militaires de la MONUSCO, dans la zone de déploiement de celle-ci.

Le Conseil souligne que la fourniture par la MONUSCO d’un tel soutien est définie par sa Cheffe, qui est aussi la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la RDC, en étroite consultation avec les commandants des forces respectives des deux missions, « sans préjudice de la capacité de la MONUSCO à s’acquitter de son mandat et de poursuivre ses priorités stratégiques ». De même, ce soutien doit être fourni dans le strict respect de la politique de diligence voulue en matière de droits humains.

En ce qui concerne son retrait « progressif, responsable et durable » de la RDC, le Conseil exhorte la MONUSCO à consolider le transfert de responsabilités au Gouvernement de la RDC au Sud-Kivu et à continuer de planifier conjointement les prochaines étapes. Le Secrétaire général de l’ONU est quant à lui prié par la résolution de rendre compte au Conseil, d’ici au 15 novembre 2024, des progrès accomplis dans l’opérationnalisation de la SAMIRDC, ainsi que des difficultés rencontrées. Le Conseil demande enfin à la SAMIRDC de lui rendre compte, d’ici au 15 novembre 2024, de ses activités, y compris de la coordination avec la MONUSCO.

La Sierra Leone a salué les négociations constructives ayant abouti à un texte dont l’ambition est de créer un environnement propice à la paix dans la région des Grands Lacs. L’autre délégation porte-plume du texte, la France, a jugé qu’il constituera une étape significative dans la consolidation des efforts internationaux pour lutter contre les violences dans l’est de la RDC, se réjouissant aussi de l’accord de cessez-le-feu conclu entre ce pays et le Rwanda sous l’égide de l’Angola. Nous souhaitons que ce cessez-le-feu conduise à la fin durable des hostilités pour le bien des peuples congolais et rwandais, a réagi le Guyana au nom des A3+ (Algérie, Guyana, Mozambique et Sierra Leone). Ce groupe de pays a en outre jugé impératif d’activer le processus de Nairobi pour régler la question des groupes armés, jugeant que, dans le même temps, la RDC doit renforcer sa présence sur le terrain. Sur le plan régional, les A3+ ont aussi insisté sur le rôle des organisations régionales – Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et Union africaine- pour résoudre cette crise. Si la Chine a appelé au soutien des capacités de l’Afrique en matière de maintien de la sécurité, elle a toutefois précisé que seule une solution politique permettrait de sortir de la crise.

Le Royaume-Uni a également salué le récent cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC, tout en rappelant la nécessité d’un cadre pour l’appui apporté à la SAMIRDC. Les États-Unis ont souligné la nécessité de prévenir un embrasement régional, saluant eux aussi les efforts du Président de l’Angola. Mais ils ont critiqué les brouillages de signaux GPS qui mettent en danger les Casques bleus. La Fédération de Russie a quant à elle argué que certains éléments de la résolution auraient pu être mieux développés, dénonçant les tentatives visant à saturer les documents du Conseil de sécurité d’un langage excessif et souvent intrusif sur les règles et normes auxquelles les organisations africaines devraient se conformer lorsqu’elles sont à la tête d’opérations de paix.

La Rédaction7

Source : presse.un.org

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