Le gouvernement a communiqué le bilan officiel de 129 détenus tués lors d’une tentative d’évasion à la prison Makala dans la nuit de dimanche à lundi. Le Vice-premier ministre de l’intérieur, Jacquemain Shabani, qui a communiqué le bilan provisoire affirme que « 24 prisonniers sont morts par balles après sommation, les autres par étouffement ».
Il parle aussi de « quelques femmes violées » sans toutefois donner le nombre des victimes. Plusieurs autres prisonniers blessés sont pris en charge, note-t-il dans sa communication.
« Sur le plan matériel, on déplore l’incendie du bâtiment administratif, du greffe, de l’infirmerie et des dépôts des vivres », a ajouté le Vice-premier ministre de l’intérieur.
Ce lourd bilan était prévisible au regard des vidéos d’horreur qui ont fait le tour de la toile, montrant des corps sans vie des prisonniers entassés les uns sur les autres après l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité pour étouffer l’évasion.
A ce stade, aucune sanction n’est annoncée par le gouvernement. Après une descente à Makala, le vice-ministre de la justice, Samuel Mbemba s’était précipité à annoncer un bilan négligeable de deux morts. Des voix s’élèvent désormais pour exiger des sanctions contre lui. D’autres exigent carrément sa démission.
Cependant, à la suite de la communication du patron des affaires intérieures en RDC, l’opinion demeure sous sa soif et veut savoir, au-delà de ce bilan, ce qui s’est réellement passé. La cause de la tentative d’évasion, les instigateurs, les failles dans le système de sécurisation du centre pénitentiaire, les mesures prises pour que pareil drame ne se produise plus, car, gouverner, c’est prévoir, dit-on. Toute la lumière doit donc être faite à travers une enquête indépendante sur les faits avérés afin de dégager les vraies responsabilités.
La Rédaction7
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