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France : Gabriel Attal, nouveau Premier ministre français

  • janvier 10, 2024
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France : Gabriel Attal, nouveau Premier ministre français
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C’est donc Gabriel Attal qui a été désigné par Emmanuel Macron pour prendre la suite à Matignon après la démission d’Élisabeth Borne. L’Élysée a indiqué que le Chef de l’État avait chargé le jeune ministre de l’Éducation « de former un gouvernement »

Nommé à Matignon, Gabriel Attal devient le plus jeune Premier ministre de la Ve République.

Sa nomination a suscité une pluie de réactions ce mardi 9 janvier. La gauche y voit un « changement de casting, mais pas de politique », souligne Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, qui poursuit avec un laconique « Chronique d’un désastre annoncé ». Boris Vallaud, chef des députés socialistes, formule le même constat : « Une nouvelle ligne ? Non. Une nouvelle majorité ? Non. Emmanuel Macron succède à Emmanuel Macron, un avatar du macronisme remplace l’autre ».

Mathilde Panot, la cheffe des députés Insoumis, fustige une nomination qui ne change absolument rien pour les Français :  « On avait déjà le ‘méprisant de la République’ avec Emmanuel Macron, maintenant, on a son ‘Premier ministre suffisant’. Personne ne peut croire un seul instant dans le pays que la nomination par le monarque Emmanuel Macron de monsieur Attal va changer quelque chose pour le Français sur trois qui a faim dans ce pays alors que nous sommes la septième puissance économique au monde, pour le nombre d’enfants qui dorment à la rue qui est en train d’exploser, pour l’école publique et l’hôpital public qui sont en train de s’effondrer, auxquels monsieur Attal a largement contribué ».

La France insoumise a d’ores et déjà annoncé qu’elle demanderait au prochain Premier ministre de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée, sans quoi elle déposera une motion de censure : «  Donc ce que nous demandons maintenant, c’est qu’après le président le plus mal élu, nous n’ayons pas de nouveau un Premier ministre sans confiance, c’est-à-dire un Premier ministre qui ne se soumette pas au vote de confiance à l’Assemblée nationale ».

Une « marionnette » pour l’extrême droite

Sur X, Marine Le Pen, a décrit un « ballet puéril des ambitions et des égos », tandis que Jordan Bardella, président du Rassemblement national a pour sa part estimé sur le même réseau social qu’« Emmanuel Macron voulait se raccrocher à la popularité sondagière » de son nouveau chef de gouvernement « pour atténuer la douleur d’une interminable fin de règne ». 

Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, estime aussi que Gabriel Attal ne peut que décevoir : « C’est un Premier ministre qui se retrouve dans la même équation qu’Élisabeth Borne, c’est-à-dire un Premier ministre sans majorité, donc il sera condamné à faire de la comm’, à faire des petits bouts de réformes, mais en réalité, à ne pas pouvoir s’attaquer aux grands sujets qui minent le pays et qui minent les Français. Donc, au-delà de la personnalité qui est différente, évidemment – il est un peu plus aimable qu’Élisabeth Borne mais ça, ce n’était pas très dur – Gabriel Attal va se retrouver dans la même situation assez rapidement et ce sera forcément assez déceptif ». 

Nicolas Dupont-Aignan, pour Debout la France, est également plus que sceptique : « Une nouvelle marionnette à Matignon ! Malheureusement pour la France, Gabriel Attal ne changera rien car c’est le clone de Macron. Urgence d’une dissolution pour une nouvelle politique ! »

Un « élan » pour la majorité

Mathieu Lefèvre, député Renaissance, se réjouit, lui, de cette nomination. « C’est un talent brut pour la majorité. Moi, je l’ai vu de près en tant que ministre du Budget, il sait négocier, il sait faire prévaloir l’intérêt du pays. Et puis, Gabriel Attal, c’est aussi la politique, la technique et le charisme, donc on est très heureux de cette nomination qui va donner un nouveau souffle, un nouvel élan au quinquennat d’Emmanuel Macron. C’est un homme de compromis, de consensus, un homme de parole, je suis certain qu’il va savoir rééditer cette méthode, à la fois sur le budget mais aussi sur les nombreux autres textes qu’on aura à affronter et à adopter cette année, parce qu’on ne peut pas se permettre l’immobilisme et Gabriel Attal n’est pas un homme d’immobilisme ».

La Rédaction 7 avec RFI

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