Primature en RDC : Deux femmes émergent, Acacia Bandubola et Judith Tuluka. L’une d’elles serait probablement le prochain premier ministre

En République démocratique du Congo (RDC), trois mois se sont écoulés depuis les élections législatives et le pays attend toujours la nomination d’un nouveau Premier ministre ainsi que la constitution de son gouvernement. Mais alors que le Président de la République a nommé un informateur chargé de déterminer la répartition des forces politiques au sein de l’Assemblée nationale, une lutte interne s’est engagée au sein de l’Union sacrée pour déterminer qui occupera le poste crucial de Premier ministre.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), formation du Président de la République, aspire à renforcer son hégémonie sur la scène politique nationale et c’est dans cette optique que le Président Félix Tshisekedi a choisi un membre éminent de son parti, Augustin Kabuya, pour endosser le rôle d’informateur chargé d’identifier la majorité à l’Assemblée nationale.

Augustin Kabuya, qui joue également un rôle clé dans la formation du nouveau gouvernement, œuvre ouvertement pour concrétiser les ambitions de son parti, comme l’a confirmé un conseiller du chef de l’État. Lors d’un rassemblement politique dimanche 10 mars, Augustin Kabuya a clairement déclaré que la primature reviendra, « de droit à l’UDPS », écartant ainsi d’autres partis tels que l’UNC de Vital Kamerhe, le MLC de Jean-Pierre Bemba ou encore l’AFDC-A de Modeste Bahati.

Augustin Kabuya affirme même avoir reçu des garanties directes du Président Tshisekedi lui-même. Toutefois, selon diverses sources, la question demeure ouverte à la discussion. À ce sujet, Félix Tshisekedi a échangé avec certaines personnalités, tant de l’UDPS que d’autres horizons politiques, a confié un proche du Président.

La composition du futur gouvernement est également au cœur d’intenses négociations. Il est entendu que l’attribution des ministères reflétera principalement le poids des listes électorales. Pour les regroupements politiques, il faudra disposer d’au moins dix sièges à l’Assemblée nationale pour prétendre à un poste ministériel.

Néanmoins, le paysage politique s’éclaircira davantage après le règlement des contentieux électoraux par la Cour constitutionnelle et la publication officielle de la liste des députés élus qui pourra intervenir incessamment.

Au sein de l’UDPS, apprend-on, deux noms, tous des femmes, émergeraient. Il s’agit de Acacia Bandubola et Judith Tuluka.

Des femmes d’expérience

L’une et l’autre sont réputées pour leur loyauté au parti de feu Étienne Tshisekedi et font partie des personnes de confiance du Président Félix Tshisekedi. Ce dernier, connu pour être champion de la masculinité positive, serait déterminé à donner un signal fort à la gente féminine, en nommant une femme à la tête du gouvernement. Ce qui sera une première en République démocratique du Congo.
Ce, surtout qu’à l’issue des élections du 20 décembre 2023, il n’y a que 61 femmes qui ont été élues sur un total de 477 députés nationaux sur les 500 que compte la chambre basse du Parlement.

Concernant les deux primaturables précitées, il faut dire qu’Acacia Bandubola siège dans le dernier carré du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

L’ancienne ministre de l’Economie nationale est une femme de dossiers importants du pays, elle qui a été co-directrice de la coordination de la campagne électorale de Félix Tshisekedi pour son second mandat.

La réélection brillante de Fatshi aurait mis d’accord tout le monde sur les capacités de la native de Kisangani, province de la Tshopo et actuellement députée nationale de Lukunga à Kinshasa, à gérer des dossiers sensibles. De là jusqu’à faire d’elle la première ministre ? Wait and see !

“C’est une tête bien faite, bien remplie et bien pensante. Elle a un profil qui convient à des hautes responsabilités d’État et a des épaules suffisamment fortes pour supporter la charge du gouvernement”, répond un proche du Président de la République.
Quant à Judith Tuluka, actuelle ministre d’État au Plan, elle serait l’outsider à prendre très au sérieux.

L’ancienne fonctionnaire du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui a été aussi conseillère au Budget et adjointe du coordonnateur du Conseil de veille stratégique de la présidence de la République, a, elle aussi, des arguments à faire valoir.

Originaire du Kongo central, province qui attend de voir l’une de ses filles ou l’un de ses fils diriger le gouvernement pour la première fois, elle est expérimentée, moins conflictuelle et surtout rôdée aux questions techniques.

La Rédaction 7

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