RDC-Angola-USA : Le Président Félix Tshisekedi en Angola pour la matérialisation du projet du corridor de Lobito
Arrivé le mardi 03 décembre 2024 à Lobito dans la province angolaise du Benguela, le Président Félix Antoine Tshisekedi a pris part à une rencontre multilatérale sur le Corridor de Lobito. Pour cet événement important qui vise à redynamiser l’immense projet du corridor de Lobito, le Chef de l’État a échangé ce mercredi 04 décembre avec ses homologues Joe Biden des États-Unis d’Amérique, Joao Lourenco de l’Angola, Hakainde Hichilema de la Zambie ainsi que le vice-Président de la Tanzanie.
La journée de travail a commencé par une visite des chefs d’Etat au terminal du port de Lobito suivi de celle de l’usine Carrinho Food Processing Factory, qui œuvre dans le secteur agro industriel en Angola depuis 1993.

La présence du Président Biden en Angola marque un peu plus l’intérêt des États-Unis pour la matérialisation de ce vaste projet économique intégrateur. L’autre objectif non déclaré est de contrer la domination de la Chine dans ce domaine, qui a pris une longueur d’avance sur les USA.
Notons que le corridor de Lobito est un immense projet logistique et stratégique soutenu par les USA et l’UE en vue de relier les zones minières du copperbelt africain à l’océan atlantique via le port angolais de Lobito. En RDC, ce corridor devrait relier les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Les concentrés de cuivre qui sont jusque-là acheminés de ces provinces vers la Zambie pour y être fondus avant l’exportation, pourront voir leur cheminement allégé. Le corridor offre ainsi une voie efficace pour l’accès aux marchés extérieurs. D’autant que la Zambie et la RDC dépendaient jusque-là fortement du transport routier pour l’exportation des métaux précieux. Une voie longue et onéreuse. Ce que Félix Tshisekedi n’a pas manqué de souligner dans son adresse.

Dans son speech devant ses homologues, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé l’importance du corridor de
Lobito pour l’intégration régionale ainsi que pour l’amélioration des conditions socio-économiques des populations des États impliqués.
“Le Corridor de Lobito est bien plus qu’un axe de transport. C’est une opportunité unique d’intégration régionale, de transformation économique et d’amélioration des conditions de vie de nos populations. Ce réseau ferroviaire, reliant les régions minières de la République Démocratique du Congo et de la Zambie au port de Lobito, est conçu pour transporter jusqu’à 20 millions de tonnes de marchandises par an d’ici 2030. Le corridor de Lobito n’est pas seulement un projet d’infrastructure. C’est un trait d’union entre nos trois pays – la République Démocratique du Congo, la Zambie et l’Angola. Il symbolise notre volonté collective à convertir le potentiel de nos pays en une prospérité tangible pour nos populations, en favorisant une interdépendance harmonieuse où nos économies pourront s’épanouir mutuellement.”
Et d’ajouter :
“Au-delà des infrastructures, l’impact humain de ce projet est immense. Ce corridor catalysera la création de plus de 30 000 emplois directs et indirects, réduisant la pauvreté et favorisant le commerce intra-africain en ligne avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le temps de transit des marchandises, actuellement de 30 jours ou plus, sera réduit à moins de 10 jours, augmentant ainsi notre compétitivité sur les marchés internationaux.
Ce projet n’est pas seulement une voie logistique, mais un moteur de transformation économique et sociale pour des millions de nos
concitoyens.”
Pour rappel, le mardi 04 juillet de l’année en cours, dans la même ville de Lobito, les Présidents Félix Tshisekedi, João Lourenço et Hakainde Hichilema avaient présidé la cérémonie de signature d’un accord visant à faciliter le transport des minerais produits dans leurs pays respectifs vers des marchés extérieurs.
Les trois Chefs d’État avaient convenu d’utiliser de façon optimale le corridor ferroviaire angolais de Lobito, situé près des régions minières du Grand Katanga en RDC et du Copperbelt en Zambie.

Voisins et tous membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ces trois pays avaient ainsi concédé l’exploitation de ce corridor frontalier au consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Ce dernier est formé par les sociétés Trafigura (de la Suisse), Vecturis (de la Belgique) et Mota-Engil (du Portugal). Ce consortium avait été sélectionné afin de porter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans et de garantir plusieurs emplois directs. Il devrait également s’occuper du transport de gros chargements, comme les minerais de la RDC et de la Zambie, ainsi que de l’entretien des infrastructures (ateliers, voie ferrée).

Soulignons qu’en dehors de la rencontre multilatérale, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a eu un tête à tête avec son homologue américain Joe Biden.

La Rédaction 7
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