RDC : Face à l’impasse des pourparlers avec Kigali, Félix Tshisekedi mobilise ses alliés dans la région pour de nouvelles stratégies
Le samedi 21 décembre 2024, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a effectué le déplacement de Brazzaville où il a eu un tête-à-tête avec son homologue Denis Sassou-N’guesso. Au menu de leur entretien, l’économie, le climat et surtout la situation sécuritaire dans la sous-région et particulièrement dans l’Est de la RDC.
Rien n’a filtré de la substance de leur échange sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. Le Président Sassou-N’guesso s’est limité à saluer les efforts de médiation de son homologue angolais Joâo Lourenço, afin de trouver une issue favorable à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, dans le cadre du Processus de Luanda. Une déclaration protocolaire qui ne révèle aucunement les dessous de leur discussion.
Après Brazzaville, le Président de la République Félix Tshisekedi s’est rendu le dimanche 22 décembre à Bujumbura où il a rencontré son homologue Évariste Ndayishimiye.
Les deux Chefs d’État ont eu un échange de près de 2 heures portant entre autres sur des questions de coopération bilatérale et de sécurité.
Selon la presse présidentielle, cette visite du Président de la République dans la capitale burundaise fait partie des efforts diplomatiques déployés par le Chef de l’État pour promouvoir le développement et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Des observateurs de la scène politique rdcongolaise pensent plutôt que le déplacement de Félix Tshisekedi à Bujumbura visait essentiellement la mobilisation des troupes en vue de faire face aux nouveaux défis après la bérézina de Luanda. Notons que la RDC et le Burundi ont signé un accord de coopération militaire. Et plus de 10 bataillons de militaires burundais sont sur le sol congolais et positionnés au Sud et Nord-Kivu.
Pour les observateurs donc, le Président Tshisekedi aurait demandé la réactivation des bataillons burundais déployés au Nord et Sud-Kivu, mais inactifs depuis quelques mois.
Depuis août 2023, Gitega s’est imposé comme un partenaire stratégique de Kinshasa. Le Burundi avait alors envoyé près d’une dizaine de bataillons pour participer aux opérations contre les forces du M23. Ce soutien militaire, bien que discret, avait permis de freiner l’avancée des rebelles dans certaines zones stratégiques. La coopération entre les deux pays se situe également dans un cadre plus large, sous la supervision des mécanismes régionaux visant à stabiliser la région des Grands Lacs.
La réactivation des bataillons burundais pourrait être un tournant dans les efforts de reconquête menés par les FARDC dans le Nord-Kivu. Une aide active du Burundi pourrait non seulement renforcer la position militaire de Kinshasa, mais également envoyer un signal fort à Kigali.
C’est dire que cette série de déplacements diplomatiques après le flop de Luanda met en lumière la volonté de Félix Tshisekedi de consolider un front uni contre l’agression rwandaise et l’instabilité dans l’est de la RDC. Cependant, l’absence de déclarations officielles et la discrétion entourant ces visites suscitent des interrogations sur les réels engagements obtenus.
De toute évidence, le Président Félix Tshisekedi semble prendre au sérieux la tournure des évènements et se prépare en conséquence pour relever à tout prix les nouveaux défis dont la reconquête des territoires actuellement occupés par l’armée rwandaise avec ses supplétifs du M23.
La Rédaction 7
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